jeudi 7 février 2013

Tricoter with love...

Moi, ce que j'aime avant tout, c'est la petite vignette qui s'affiche quand vous passez commande sur ce délicieux site dédié au tricot : un visage viril au sourire ravageur. On comprend tout de suite qu'on va faire du tricot, oui, mais pas n'importe quel tricot... Vous en avez vu beaucoup, vous, des messieurs comme ça, rentrer dans une boutique Phildar pendant que vous y choisissiez vos pelotes?
J'avoue qu'au début je n'y ai pas cru... Quoi? On serait à la mode en tricotant? Il suffirait donc de prendre deux aiguilles en bambou (elles sont chic, ces aiguilles en bambou et en plus elles sentent divinement bon le bois exotique...) pour s'extirper de sa ringardise bien calée au fond du sofa et pour se sentir à l'aise dans ses pelotes?
Et ben oui ; je l'ai testé pour vous! Il n'en faut pas plus pour faire de vous une tricoteuse épanouie,  prête à dire à qui voudra l'entendre que, sur les pas de sa grand-mère et de son arrière grand-mère, vous tricotez, oui, sans honte ni retenue, et que vous aimez ça, et que ça fait presque autant de bien à votre âme qu'un bain relaxant rempli de mousse pastelle et de bulles sensuelles.
Pourquoi, me direz-vous, faudrait-il se justifier quand on a trouvé LE loisir qui plait et épanouit ? Ben parce que vous vous voyez vous, le regard franc et le verbe haut, avec vos 70 kilos de femme allaitante au bout du rouleau et dopée à la Pralinoise Nestlé, affirmer en société que votre tricot vous rend belle et désirable? Vous vous imaginez prôner les vertus du tricot entre une voisine de droite qui affirme s'éclater en suant au Body Pump et une voisine de gauche qui raconte ses dernières prouesses aux séance d'aquacycling
Bette Davis & Sally Sage – Date de la photographie 2 Août 1940 –  © Bettmann/CORBIS


















Parce qu'une tricoteuse, c'est une femme austère, accablée par le labeur, l’œil fixe et terne prisonnier de l'ouvrage et la main condamnée au sempiternel mouvement de l'aiguille, vous vous devez de taire votre passion, de garder ce secret bien caché : vous êtes une knitting addict. Vous aimez ça, la tendre chaleur de la laine qui s'enroule autour de vos doigts, la mélodie surannée de l'aiguille en bois , le chandail qui se révèle au fil de votre labeur...  
Alors bravo à Peace and Wool qui a su décomplexer la tricoteuse que je suis. Les kits sont adorablement préparés et sentent bon l'encens et le patchouli ; tout est tiré à quatre épingles ; les explications sont claires et les créations inratables et vous pouvez même parfaire l'ouvrage en cousant une jolie étiquette tissée
Alors moi j'adhère à 100% et je dis bravo à ceux qui savent transformer un quelconque bonnet de laine en bô-bonnet-des-bois-que-même-mister-Perfect-ose-porter et qui vous invite à vous lover in the snood for love que vous avez amoureusement tricoté!
 




1 commentaire:

  1. Moi aussi, knitting addict, comme tu dis si bien. Une de mes pires anecdotes : un collègue qui me disait "dans ce service, ils tricotent" ; j'espère qu'il n'a pas décelé la petite étincelle dans mes yeux avant que je réalise que c'était une manière de dire qu'ils n'avaient rien à faire de leurs journées (quel cliché, quand même).

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